HAIKU DU COEUR N° 266
… par la plume et l’encre
Jardin au crépuscule
Sans allumer la lampe ni tirer le volet
Je reste à contempler les fleurs
Natsumé Sôseki
1867 – 1916
Le scénario est quasi-identique à chaque fois : je sélectionne celui qui sera le Haïku du Coeur de la semaine. Vient alors la question : mais, n’en ai-je pas déjà parlé ? Depuis 4 ans et demi que la rubrique existe, le risque de faire redondance apparait grand. C’est pourquoi je consulte mes archives pour constater que non, celui-là n’est jamais sorti. Ouf! Le monde du haïku est une galaxie et les étoiles y rivalisent entre elles.
Concernant Sôseki, son oeuvre est immense. Un jour je me dis que je stopperai toutes mes autres lectures pour consacrer toute mon attention à ses romans et ses haïkus. « Je suis un chat », « Sanshiro », « Le pauvre coeur des hommes », « Clair-obscur », « Choses dont je me souviens », etc, etc, Sôseki a consacré son existence à l’écriture. C’est un peu l’auteur japonais qui appliqua « le théorème » de Gabriel Garcia-Marquez : « vivre pour la raconter ».
Plus sérieusement, Natsumé Sôseki s’est construit un véritable monument littéraire et nul évènement aussi ténu soi-il ne semblait avoir grâce à ses yeux si ce n’est qu’après être passé au tamis de l’écriture.
Sélectionner un haïku de Sôseki, c’est retenir « un instant d’élite » dans la vie du poète et romancier qui respirait… par la plume et l’encre.
Jean Le Goff
20 mai 2017
Bibliographie :
- Haïkus de Sôseki ; éditions Philippe Picquier poche ; Paris 2009 ; 140 pages.
Contempler les fleurs toujours silencieuses et douces à nos yeux.
Amitié
J.P.S
le site concours a un problème on tombe sur 2012….. et rien d’autre….
j’aime problème avec site concours » » »je tombe sur
« vivre pour la raconter ». quelle chance d’avoir ce talent d’écriture…. quel bonheur de les lire aussi ….